domenica 9 ottobre 2011

LES AVENTURES DE HUCKLEBERRY FINN #2

Mattotti 1978





















À vingt-trois ans, j’ai décidé d’arrêter mes études d’architecture et d’essayer de vivre en faisant de la B.D. Après avoir essuyé un grand nombre de refus, je trouvai un petit éditeur indépendant qui accepta de publier une histoire que j’avais réalisée avec Jerry Kramsky, Alice Brum Brum (horrible titre), à condition que j’illustre un classique de la littérature pour une de ses nouvelles collections. Je n’avais pas beaucoup d’autres possibilités, et naturellement j’acceptai, même si j’étais très mal payé. Je pensai immédiatement à Enlevé ! de Robert Louis Stevenson, un de mes romans d’aventures préférés, mais j’avais oublié que Hugo Pratt en avait fait une adaptation peu auparavant. L’éditeur me proposa alors Les Aventures de Huckleberry Finn.
[…]
Il s’agit donc d’un livre important pour moi, d’une étape dans ma carrière, et c’est une grande joie, au bout de trente ans, d’avoir eu la possibilité de le republier, comme s’il naissait pour la deuxième fois. Mais ce que je souhaite vraiment, c’est de faire découvrir aux nouveaux lecteurs un chef-d’œuvre de la littérature, et de susciter en eux l’envie de lire l’original.
(Postface)











 







A ventitré anni avevo deciso di lasciare architettura e di provare a vivere disegnando fumetti. Dopo tanti rifiuti trovai un piccolo editore indipendente che accettò di pubblicare una storia che avevo realizzato con Jerry Kramsky, Alice Brum Brum (titolo orrendo!) a condizione di illustrare per una sua nuova collana un classico della letteratura.
Non avevo molte altre possibilità e naturalmente accettai anche se pagato pochissimo. Subito pensai a Kidnapped di Robert Louis Stevenson, tra i miei romanzi d’avventura preferiti, ma non mi ricordavo di una recente versione di Hugo Pratt. Allora l’editore mi propose Le avventure di Huckleberry Finn. 
[...]
Per me è un libro importante, dunque, una tappa nella mia carriera ed è una grande gioia aver avuto la possibilità, dopo più di trent’anni, si ripubblicarlo come fosse rinato. Ma quello che mi auguro davvero è che i nuovi lettori scoprano un grande capolavoro della letteratura, di suscitare in loro il desiderio di leggere l’originale.